Réplique

Panthères du Gabon : Patrice Neveu répond à Thierry Mouyouma


Publié le 12 avril 2024 par Gildas Adimou Mis à jour : 12 avril 2024 à 10h22min
© D.R./SPORT241
Panthères du Gabon : Patrice Neveu répond à Thierry Mouyouma

Dans un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI) ce jeudi 11 avril 2024, l’ex-sélectionneur des Panthères du Gabon, Patrice Neveu, est revenu sur les propos de son successeur Thierry Mouyouma qu’il n’a pas appréciés. « C’est une plaisanterie ! Mes joueurs étaient des patriotes », s’est-il offusqué au micro de la radio française.

Thierry Mouyouma aurait déclenché une guerre sans le savoir lors de son dernier entretien avec RFI le 4 avril 2024. Entretien dans lequel, il parlait de la restructuration de son équipe en écorchant Patrice Neveu un tant soit peu en abordant la discipline de groupe et beaucoup d’autres paramètres sur lesquels il fallait se pencher. « Besoin de restructurer l’entité à tous les niveaux. Notamment au niveau de l’état d’esprit, au niveau disciplinaire, au niveau du mental, au niveau tactique et au niveau des résultats », a-t-il déclaré.

Ces remarques n’ont visiblement pas été du goût de l’ex-entraîneur des Panthères du Gabon qui a vivement réagi sur la chaîne française en répondant à son successeur : « Dans une sélection, qui est responsable de la discipline ? Le sélectionneur ! Donc sans citer mon nom, il me nomme, et moi, je réponds, je ne peux pas laisser faire ça. Je suis sélectionneur, j’ai fait cinq sélections. Je suis un entraîneur passionné et investi. On sait qu’il y a des situations difficiles, je suis parti, j’ai dû quitter et je sais dans quelles conditions. Quand je suis parti, j’ai assumé, mais là, c’est trop. Ce monsieur ment et se cire tout seul ses chaussures  », a-t-il dit à nos confrères de RFI, montrant ainsi toute son indignation de l’intervention de Thierry Mouyouma.

Il va plus loin en entrant dans les détails qui renforcent sa positon : « Quand il dit : Nous avons besoin de restructurer l’entité à tous les niveaux. De l’état d’esprit, de la discipline, du patriotisme, du mental, mais c’est une plaisanterie ! Mes joueurs étaient des patriotes, vous-même à RFI, vous savez que des joueurs ont dormi au sol avant des matches. Moi-même, j’ai dormi par terre pour aller jouer des matches, et on les a assurés et on s’est qualifiés pour la CAN quand même ! Même si on s’est couché au sol en Gambie, à l’aéroport, invoquant une absence de tests Covid valides, la veille d’un match des éliminatoires de la CAN 2021. Et ce ne sont pas des patriotes mes joueurs ?  » s’interroge-t-il au vu des propos de Mouyouma.

Le technicien français poursuit dans la même veine en mettant un gros point sur la discipline dont a fait cas le sélectionneur national Thierry Mouyouma : « Quand on a été jouer au Congo (RDC) et que l’avion allait s’écraser et on s’est arrêtés en Espagne, les joueurs sont allés jouer à 13 ou 14, ce ne sont pas des patriotes ça ? Mais de quelle indiscipline il parle ? Est-ce la faute du sélectionneur si on dort par terre en Gambie ? Si les avions ne partent pas à l’heure ?  »

Abordant les problèmes internes, il a lancé une pique à son successeur qui fait des choix incompris parfois : « Lui, quand il dit : « On sait tous pourquoi Aubameyang n’est pas venu au premier rendez-vous »... Non, on ne sait pas ! Il a pris Guélor Kanga, il l’a viré, on ne sait pas quelle décision il a pris derrière. Aaron Boupendza ne vient plus en équipe nationale, on ne sait pas pourquoi. Didier Ndong ne vient plus, on ne sait pas pourquoi  », a-t-il réagi.

Il a même fait une invite à une gestion plus silencieuse à son prédécesseur sur les problèmes internes comme lui il faisait en son temps : « Moi, je gérais ça en interne pour faire des résultats et on a fait des résultats, nous sommes allés à la CAN. Quand il dit qu’il est arrivé dans une sélection délabrée, c’est faux ! Vous verrez, les joueurs qui vont jouer contre la Côte d’Ivoire, ce sont 80, voire 90 % des joueurs de mes joueurs que j’ai fait venir en sélection. Les joueurs que j’avais sous ma coupe étaient des patriotes, motivés et disciplinés à leur niveau. Après les cas précis d’indiscipline, c’est autre chose  », a-t-il conclu au micro de Radio France Internationale.


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