Un championnat de football gabonais qui se cherche toujours
La professionnalisation du National Foot n’a pas tenu ses promesses, à mis parcours de la saison, le sport roi ne draine toujours pas les foules dans les stades, le football spectacle n’est pas au rendez-vous, les sponsors boudent les clubs et la presse spécialisée. Analyse sur un football qui va mal.
A la veille de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2012, au Gabon et en Guinée Equatoriale, l’Etat gabonais annonçait en grande pompe, son but de professionnaliser le National Foot.
Ainsi la Ligue National de Football (LINAF) accompagnée par les spécialiste de la Liga avaient reçu la mission de professionnaliser le championnat gabonais de football.
Mais malgré le secours des spécialistes espagnoles venus tout droit du FC barcelone et des milliards injectés par l’Etat gabonais, le constat reste le même. Le National Foot nouvelle version n’a pas changé de visage ; la politique, l’amateurisme, la corruption règnent en maîtres.
L’Etat alloue aux clubs des moyens financiers pour les frais de salaires des joueurs et de budget communication.
Mais contre tout attente, des dirigeants de clubs ne payent pas correctement leurs joueurs, ainsi certains attendent plusieurs mois avant de recevoir leurs émoluments, alors que l’argent est disponible à temps.
Pire, d’autres font de l’amateurisme, au mépris des règles du football professionnel, comme ce malheureux épisode entre le camerounais Louis Paul Mfede coach de l’AS Pélican et les dirigeants de son club.
Ces derniers voulant se débarrasser de leur entraîneur auraient simplement choisis de le faire rapatrier de force au Cameroun, sans même lui avoir payer ses droits.
Bon nombre de clubs ne disposent même pas d’un plan de communication pour médiatiser leurs équipes, alors qu’ils disposent d’un budget pour ce poste.
Et l’argent du contribuable est détourné par les dirigeants des clubs, en tout impunité. Au point que l’on se demande si certains d’entres eux ne disposeraient pas de complicité au sein de la LINAF.
De même les stades sont éternellement vides, certaines rencontres comme au stade de Nzeng Ayong d’une capacité de 500 places peine à atteindre les 25 spectateurs.
Seuls deux clubs parviennent à drainer les foules, il s’agit de l’Union Sportive de Bitam et de FC Mounana, pour cause, ces derniers ont crée une véritable synergie autour de leur supporter par l’entremise de fan club très actif.
Les matchs du National Foot diffusés en direct sur la RTG 1 et Télé Africa, partenaires officiels de la LINAF manquent d’intérêts ; images de piètres qualités, commentateurs des journalistes au rabais.
Une analyse loin d’être aux antipodes des responsables de la LINAF. Car de l’aveu du barcelonais, Jaume Ferrer, directeur de la société en charge de la professionnalisation du championnat gabonais de football, « la manche aller est un véritable échec, les jeunes premiers ciblés, ne se retrouvent pas ».
La semaine écoulée, la LINAF a officiellement résilié le contrat qui l’a lié à une agence de communication de la place, qui avait la charge de la médiatisation du National Foot. Un appel d’offre a été lancé avec pour problématique : comment populariser le National Foot ?
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