Après Gaborone 2014

Léon Louis Folquet : « ceux qui ont séjourné à Gaborone n’étaient pas véritablement au niveau »


Publié le 4 juin 2014 par La rédaction de Sport241 Mis à jour : 4 juin 2014 à 10h38min
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Léon Louis Folquet : « ceux qui ont séjourné à Gaborone n’étaient pas véritablement au niveau »

De retour du périple Botswanais où le Gabon était représenté par 14 athlètes à la 2e édition des jeux africains de Gaborone, le patron du Comité National Olympique Gabonais, Louis-Léon Folquet, fait le point de la prestation gabonaise. Ceci au cours d’une entrevue accordé à nos confrères de L’Union.

Le Gabon était présenté à Gaborone 2014 par 14 athlètes dans 8 disciplines. Nous avons récoltés 4 médailles (3 en taekwondo, 1 en judo). Votre sentiment ?
Léon Louis Floquet : Très sincèrement, j’éprouve un sentiment de satisfaction. Parce que lorsque vous obtenez 14 alors que vous n’avez que 14 athlètes en compétition, contrairement à certaines délégations qui ont amené plus de 50 athlètes, c’est encourageant. Le niveau de la compétition était très élevé. Certes nous avons encore du chemin à parcourir. Les pays de l’Afrique du Nord ou l’Afrique du Sud se préparent à toutes les compétitions et affinent des plans stratégiques de développement pour mieux préparer les athlètes pendant plusieurs années, avec des objectifs bien précis notamment ces Jeux de la Jeunesse.

On prépare un athlète au minimum à l’âge de 10 ans et il est suivi à tous les niveaux : les clubs, les ligues, les fédérations. Quand vous voyez en natation ce que les Egyptiens et les Sud-africains ont fait, c’est extraordinaire. La montée en puissance de l’Ethiopie en taekwondo où il a eu 5 médailles d’or. C’est la récompense du travail.

4 médailles de bronze, c’est réellement notre niveau parce qu’à chaque demi-finale, on rencontrait d’énormes difficultés sur le gestuel, le manque de compétition, l’absence des athlètes sur le plan physique, etc. Nous sommes véritablement à notre place. Nous l’avons mérité grâce à la bravoure de ces valeureux athlètes. Je félicite Dabany, Ndzime Ndzimz et Endamane Ndzime en taekwondo ainsi que Koussou Oulevou en judo. Que nos athlètes repartent dans leurs clubs, leurs ligues et leurs fédérations respectifs avec l’idée de travailler davantage, surtout pour ceux qui iront aux Jeux olympiques de la jeunesse Nanjing (Chine).

Que pensez-vous de la représentativité et du choix de nos jeunes athlètes ?
Le comité national olympique va prendre une décision, peut-être fâcheuse pour certaines personnes. Nous allons prendre sur nous le choix des athlètes. Parce que ceux qui ont séjourné à Gaborone n’étaient pas véritablement au niveau. Lorsqu’on vous dépasse quasiment deux fois sur une course de 3.000m c’est vraiment honteux. Nous ne pouvons pas accepter d’être humiliés à ce niveau de la compétition à Nanjing. Nous ignorons si ces athlètes de l’intérieur du pays dont les entraîneurs ignorent le niveau, ont pu se produire à Libreville avant de venir ici. Mais la faute n’incombe pas aux athlètes qu’on jette en pâture, dans la fosse aux lions000 nous recherchons d’autres athlètes qui pourraient ne pas être ridicules. Les courses de fond ne sont des spécialités du Gabon. On a toujours excellé dans les courses de vitesse. Nous allons nous rapprocher des spécialistes pour qu’on en discute.

A Gaborone, nous avons amené la natation qui, pour nous, était une découverte. Beaucoup de gens pensent que c’était une hérésie d’amener le nageur. Et pourtant, il a fait bonne figure. Il a même remporté à deux ou trois points de plus en classement. Nous en sommes fiers. Le tennis a énormément de chemin à faire. Lossangoye Mibanga a offert une opposition au numéro 2 d cette compétition qui était zimbabwéen (Courtney Lock). Les Gabonais sont talentueux, mais il leur manque de compétitions tant sur le plan local qu’international. Nous étions conscients que le tennis de table ne ferait rien, mais il faut venir à la découverte pour qu’il puisse jauger son niveau... Bref, les autres pays avaient 40, 50 et plus de 70 athlètes, le Gabon n’en avait que 14, et il ramène 4 médailles. Le bilan est largement positif.

Comment le CNOG entrevoit-il la préparation de Nanjing 2014 ?
Nous allons nous rapprocher du ministre et des techniciens du ministère de la jeunesse et des sports pour essayer de mettre en place un plan d’action afin de préparer nos athlètes qui vont, cette fois-ci, aux jeux olympiques de la jeunesse. Vous avez vu le niveau africain ; il y a celui de l’Asie, de l’Amérique du Sud, de l’Amérique, de l’Europe. Il ne faut pas qu’on aille là-bas pour être ridicule. Pour cela, il faudrait une préparation efficiente.

Que projette faire le CNOG pour accompagner la progression des jeunes athlètes qui se sont bien comportés à Gaborone ?
Le CNOG a pris l’engagement d’aider ces jeunes. Je suis très heureux d’apprendre que tous les dossiers relatifs aux bourses ont été bouclés par les fédérations, transmis à notre département puis envoyés à Lausanne. Nous attendons que Lausanne arbitre pour connaitre les jeunes qui iront poursuivre une mini-formation de haut niveau. Mais il faut d’abord confirmer localement.


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