Entretien

BRUNO ECUELE MANGA : « J’ai progressé dans tous les domaines »


Publié le 3 octobre 2011 par Arnaud MBENG Mis à jour : 3 octobre 2011 à 12h57min
© D.R./SPORT241
BRUNO ECUELE MANGA : « J’ai progressé dans tous les domaines »

Arrivé lors du mercato estival 2010 à Lorient, Bruno Ecuele Manga n’a pas mis bien longtemps à s’adapter à la Ligue 1. Solide défenseur central, le Merlu est l’une des valeurs sûres de la ligue1. L’international gabonais revient sur son parcours, sa saison et évoque ses perspectives pour la suite de sa carrière.

L’international gabonais des Panthères, Bruno Ecuele Manga qui réalise un début de saison remarquable en ligue 1, au sein de la défense centrale du club de Lorient, est revenu sur son parcours, sa saison et ses perspectives d’avenir, au cours d’une interview qu’il a accordée à nos confrères de Foot mercato.

Tout d’abord Bruno, comment allez-vous ?

Ça va, je vais bien merci.

Vous avez un parcours assez atypique. Pourriez-vous nous raconter votre début de carrière ?

En fait, j’ai commencé au Gabon, dans un petit club. Un entraîneur m’a pris sous son aile, et je suis allé au FC 105. De là, j’ai fait les différentes catégories jusqu’en première division. Et j’ai eu la chance d’avoir pu venir faire des essais à Bordeaux en mai 2006. Ça s’est bien passé, et je suis revenu. Et après, vous connaissez la suite (rires) !

Et justement, ce passage du Gabon à Bordeaux a dû être un changement de vie radical...

Oui, bien sûr. Déjà, c’est le rêve de tous les jeunes africains de venir jouer en Europe. J’ai eu cette chance, mais c’était la première fois que je me séparais de ma famille. C’est vrai que ça a été un peu dur, mais avec le temps j’ai su m’adapter, m’habituer. Je savais pourquoi j’étais là, et c’est ce qui m’a donné plus de détermination.

Et vous avez découvert l’élite la saison dernière avec Lorient. Une adaptation express à la Ligue 1...

Quand je suis arrivé à Lorient, je ne savais pas trop où je mettais les pieds parce que je venais d’Angers en Ligue 2. Je ne savais donc pas comment ça se passait, quelle était la mentalité en Ligue 1. Mais quand je suis arrivé, j’ai trouvé des gars très sympas et je pense que c’est grâce à eux que je me suis bien intégré. Au bout de deux semaines, j’avais l’impression d’être au club depuis longtemps, et ça m’a permis de m’adapter très vite.

Et pourtant vous deviez succéder à Laurent Koscielny, parti à Arsenal. Vous en avait-on parlé énormément à l’époque ?

Ça en parlait beaucoup plus à l’extérieur. Vous savez, personnellement, je savais bien le boulot que Lolo avait fait. J’avais déjà joué contre lui en Ligue 2, et je savais que c’était un très bon joueur. Je savais que je venais pour le remplacer, mais mon intention n’était pas de venir pour faire mieux que Lolo ou autant que lui. Je suis arrivé à Lorient, j’ai discuté avec le coach, et je lui ai dit que s’il faisait appel à moi je ferais tout pour répondre présent. Pour moi, le plus important, c’est de continuer à progresser.

Vous parliez du coach, un mot sur Christian Gourcuff, un entraîneur qui a une vraie philosophie de jeu, ce qui a dû d’ailleurs vous aider dans votre adaptation à la Ligue 1...

Bien sûr, ça aide beaucoup, c’est vrai. La preuve, c’est que tous les joueurs qui sont passés par là, et notamment les défenseurs centraux, ont tous un jeu au pied pas mal. Quand vous arrivez au début à Lorient, le plus dur c’est de trouver le rythme. Après, quand vous avez trouvé le rythme, tout va. Le coach aime le jeu, aime quand on part de derrière, ça aide beaucoup de joueurs.

Depuis votre arrivée à Lorient, dans quel(s) domaine(s) pensez-vous avoir franchi un cap ?

Et bien je pense qu’à Lorient, comme dans tous les autres clubs, j’ai progressé dans tous les domaines. Déjà, j’ai progressé tactiquement. Je suis monté d’un cran tactiquement, physiquement et techniquement.

Le club est à créditer d’un bon début de saison, avec une septième place au compteur. Quel bilan faîtes-vous de ce début d’exercice ?

Le groupe est très bien. On a laissé échapper quelques points, mais on ne va pas s’en plaindre parce que nous sommes bien au classement. Je pense que, collectivement, on a une très grosse marge de progression. On va continuer à travailler, à progresser. Je pense qu’on a beaucoup de choses à faire ensemble et, d’ici là, ça ira beaucoup mieux.

Lorient a d’ailleurs perdu des cadres comme Morel, Amalfitano et Gameiro. Malgré tout, les recrues semblent avoir déjà remplacé de main de maître ces partants...

Oui, c’est l’intelligence du staff technique et des dirigeants du club. Ils ont toujours su remplacer les joueurs. Après, il faut dire aussi que ceux qui arrivent ont une très bonne mentalité, un très bon état d’esprit.

Quelles sont vos ambitions pour cet exercice, que ce soit à titre personnel ou collectif ?

Collectivement déjà, on espère faire une bonne saison et pourquoi pas rester dans la première partie de tableau. On va essayer de le faire, on va se battre, on sait qu’on a la qualité pour. Et puis personnellement, j’ai envie de continuer à travailler, à progresser, monter d’un cran.

Avez-vous déjà un plan de carrière bien défini dans votre esprit ?

Non, je ne me projette pas dans l’avenir. Comme tout footballeur, on a tous des ambitions, on a tous des rêves, comme de jouer dans les gros clubs européens. Mais ce n’est pas le moment de se poser ce genre de questions. Même si, c’est vrai, c’est dans un petit coin de la tête.

Y a-t-il des championnats qui vous font rêver ?

Ce qui intéresse beaucoup de joueurs désormais, c’est la Premier League. C’est un championnat que j’aime bien. J’aime bien aussi le championnat espagnol. Après, il faut voir.

Everton ou la Fiorentina étaient sur vos traces durant le mercato. Qu’en était-il exactement ?

Oui, mon agent m’en avait parlé. J’étais donc au courant. Après, je ne sais pas trop. Comme je dis à mes agents, je les laisse s’occuper de ça. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails, je préfère me concentrer sur le terrain. Après, je n’en sais pas plus. Je sais juste qu’il y avait quelques clubs.

Et Tottenham vous suivrait également...

Je ne vais pas dire si un club me plait ou pas (rires). Mais si des clubs comme Tottenham vous regardent, vous supervisent, sont intéressés par vous, ça donne une source de motivation supplémentaire. Ça prouve qu’on peut peut-être prétendre à jouer au très haut niveau. Si Tottenham est intéressé, alors écoutez tant mieux pour moi..


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