Ruddy Zang Milama : « Mon prochain défi est de revenir au plus haut niveau »

Alors que certains se laissaient aller à de nombreuses suppositions, la star de l’athlétisme gabonais, Ruddy Zang Milama est revenue dans une interview exclusive accordée à Sport241, sur les raisons de son absence des pistes depuis quelques mois. Entretien.

A quoi était due votre absence des pistes et des grands meetings d’athlétisme comme les jeux de Moscou et de la Francophonie depuis août dernier ?

Je tiens à remercier (Sport241-Binto Média) de vous enquérir par cette interview de ma réelle situation sportive, car il y a trop de désinformation et plusieurs fausses rumeurs à mon sujet. En effet, mon absence des pistes et des grands meetings d’athlétisme depuis août dernier était due à une douleur au niveau du genou qui venait d’une inflammation et d’une élongation. J’avais ressenti ce malaise depuis le mois de mai malgré les soins intensifs, cette douleur m’a suivie pendant mes meetings. Et lors d’une séance avant mon départ pour les Mondiaux de Moscou, pendant les starting block, je me suis de nouveau fait mal au genou.

Comment préparez-vous votre retour tant attendu par les férus du sport gabonais habitués à vos succès ?

Je suis consciente que la nation gabonaise et surtout mes fans attendent beaucoup de moi. C’est pourquoi je prépare ce retour prudemment, mais surtout avec beaucoup de précaution. Je fais mon retour en silence comme je le fais toujours aussi bien. Actuellement, je suis en intense préparation dans un nouveau groupe en Floride aux États-Unis. Je mets ma foi et mon ambition en Dieu, car je suis avec les meilleurs athlètes du monde. L’encadrement médical et la structure sportive sont adéquats avec un soleil et une once de positivité et d’attitude de vainqueur toute l’année, rien de mieux ! (rires)

Vous qui êtes une challenger dans l’âme, quels sont vos futurs défis et compétitions ?

Exactement ! J’aime bien les challenges, ils me permettent de travailler davantage et de garder le cap. Mon prochain défi est de revenir au plus haut niveau et surtout plus forte. Je n’ai que 25 ans et la retraite en athlétisme c’est 35 ans. Je vise pour cette saison 2014 tout d’abord la forme et la santé. Ensuite, si le travail effectué ici marche à merveille, une médaille au Championnat du monde en salle au mois de mars 2014 et une médaille au Championnat d’Afrique en juillet/août de la même année.

Quels sont selon vous, les atouts d’une championne ?

Les atouts peu importe le champion ou la championne, c’est le mental car souvent le physique peut y être, mais la pression dans le cerveau est parfois incontrôlable. Donc je dirais c’est d’être fort dans la tête quand tout semble dur d’y croire et de se surpasser jusqu’au dernier souffle.

Quel regard portez-vous sur l’athlétisme national ?

Mon regard ? Disons que je souhaiterais vraiment que dans le futur, l’athlétisme gabonais ait plus de Zang Milama Ruddy. D’autres talents pour la relève de l’athlétisme mais aussi une meilleure fédération connaissant ce sport comme le défunt Roger Oyembo, ancien secrétaire de la Fédération gabonaise d’athlétisme.

Quels sont vos modèles dans l’athlétisme mondial ?

Des modèles en athlétisme, je n’en ai plus car à l’heure actuelle, les personnes que j’avais pour modèle ont été plus tard contrôlés positifs au dopage. Mais s’il fallait citer quelques noms, je dirais Bolt et Shelly Ann Fraser.

Quel message souhaitez-vous adresser à vos nombreux fans et à la nation gabonaise ?

Mon message à mes fans c’est de leur dire un grand merci pour leur soutien et leurs nombreux messages. Ca fait toujours du bien quand on a des échecs, d’avoir les vrais fans toujours présents pour vous et fidèles au poste. Je dirais tous simplement merci et que nous sommes ensemble sur la route du succès ou de la défaite. Je suis toujours fière et honorée de porter les couleurs du vert, jaune et bleu et valoriser mon hymne .Il y aura toujours des gens contre ou pour, positifs ou négatifs envers nous. Mais le plus important c’est de savoir qui nous sommes et où en va, car à la fin, les bagages, on les porte tout seul comme Jésus porte sa croix…