Analyse

National-Foot : vous avez dit professionnel ?


Publié le 12 mai 2013 par La rédaction de Sport241 Mis à jour : 13 mai 2013 à 00h15min
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National-Foot : vous avez dit professionnel ?

Pour le deuxième week-end consécutif, le championnat national de football de première division fait relâche en raison de la grève des clubs qui boycottent la suite de la compétition. La raison : le non-versement par la Ligue Nationale de Football (LINAF) de la subvention mensuelle allouée aux clubs.

De fait, les présidents de clubs, par le biais de leur association , brandissent notamment les nombreux retards dont fait l’objet la LINAF dans le versement notamment des tranches de février, mars et avril 2013. Selon le président de l’association des clubs, le dossier se trouverait au ministère du budget.

Au-delà de cet énième couac l’on peut se permettre de se demander comment le championnat dans sa version actuelle peut être considéré comme professionnel. Sport241.com fait une analyse de la situation.

Une réforme précipitée ?

Il est clair que si l’on entend par professionnel, la seule innovation qui reste d’ordre financier, c’est à dire l’instauration d’une rémunération minimum de 400.000FCFA payée d’ailleurs par la subvention LINAF, on n’est pas bien avancé. Il suffit d’un couac comme maintenant que tout le dispositif et les clubs soient grippés

En effet, rien de plus ne témoigne du caractère véritablement professionnel qu’est sensé revêtir ce championnat.

L’analyse qui a été faite par certains de nos confrères de la presse nationale repose notamment sur le fait que la réforme a été annoncée de façon quelque peu précipitée. Et ce ne sont pas les 12 milliards de FCFA annuels prévus pour être injectés dans ce projet qui vont forcément tout régler.

Le fait est qu’actuellement pour parler de professionnalisme :

a) La participation financière de l’Etat ne doit pas être démesurée

Pour la présente saison sportive l’Etat a débloqué une enveloppe de 12 milliards de FCFA environ, soit plus que les subventions débloquées durant les dix dernières années. Le contrôle de ces sommes d’argent conséquentes n’étant toujours pas de mise

b) Les clubs doivent changer de modèle économique et adopter un statut d’entreprise

En effet, sauf quelques rares exceptions, bon nombre de clubs du championnat national ne sont pas sponsorisés et ne fonctionnent pas sur des modèles économique viables.

A l’heure actuelle, les clubs fonctionnent encore comme des associations alors qu’ils sont sensés être des entreprises désormais et dégager des moyens financiers leur permettant d’aspirer à une véritable autonomie et un véritable professionnalisme.

De plus, des efforts infrastructurels sont encore à mettre en place dans la mesure où les clubs dans certains cas ne disposent ni de siège social, ni de centres de formation où doivent figurer toutes les catégories d’équipe pour permettre d’assurer la relève.

La suite dans nos prochaines parutions


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