Entretien

Alfred Bongo déclare la fin de la polémique sur son élection !


Publié le 12 novembre 2018 par La rédaction de Sport241 Mis à jour : 12 novembre 2018 à 10h26min
© D.R./SPORT241
Alfred Bongo déclare la fin de la polémique sur son élection !

Le très controversé président de la Fégaboxe, Alfred Bongo Ondimba, s’est convié samedi à nos confrères de l’Union. Un entretien où il revient sur son élection au bureau exécutif de l’AIBA qui signe selon lui la fin de la polémique sur son élection à la tête de la fédération. D’où son appel afin que « tous les acteurs du noble art gabonais à se joindre à moi, afin qu’ensemble, on puisse faire évoluer notre boxe ».

Me Alfred Bongo Ondimba, vous venez de prendre part à l’assemblée générale élective de l’AIBA à Moscou. Comment se sont déroulées ces assises ?

Alfred Bongo Ondimba : c’est un rendez-vous qui s’est très bien déroulé. Nous avons pu élire le président Gafur qui, jusque-là, n’était que président par intérim de MIRA (Association internationale de boxe amateur, ndlr). Il avait en face de lui un concurrent.

Et l’ambiance ?

Alfred Bongo Ondimba : Elle était plutôt tendue, au regard des enjeux qui étaient importants. Nous avions une épée de Damoclès au-dessus de notre association, puisque le CIO (Comité international olympique, ndlr) a pesé de tout son poids pendant ce congrès. A ce sujet, nous espérons qu’une issue favorable sera trouvée, afin que la boxe puisse être maintenue dans le calendrier olympique.

Tous les membres du bureau exécutif ont-ils été aussi élus ?

Alfred Bongo Ondimba : Exactement. Une grande partie des membres du bureau a été élue. D’autres nommés, à savoir les membres du comité exécutif. Vous pouvez les retrouver sur le site officiel de l’AIBA.

Quel gain notre pays a tiré de ces retrouvailles ?

Alfred Bongo Ondimba : (Sourire !) Beaucoup, puisque votre humble serviteurs été élu membre du bureau exécutif, au même titre que d’autres candidats. C’est une situation avantageuse pour le Gabon qui fait partie, dorénavant, des décideurs qui participent aux orientations du noble art mondial et, partant africain.

Comment avez-vous fait pour entrer dans ce cercle restreint lorsqu’on sait que vous avez moins de deux ans de présidence ?

Alfred Bongo Ondimba : C’est assez extraordinaire. C’est un long parcours qui a dé-buté par une invitation à laquelle j’ai répondu et pour la-quelle je me suis positionné comme candidat â un poste du comité exécutif de l’AIBA. Pour des raisons d’éthique, j’ai dû retirer ma candidature au profit de celle d’un collègue, en la personne du président de la Fédération camerounaise de boxe. C’est grâce donc à ce comportement exemplaire apprécié par de nombreux participants, que le président Gafur a retenu mon dossier. Ainsi que ceux de trois autres collègues un Canadien, un Allemand et un Chinois.

Que s’est-il passé au sujet de la Confédération africaine de boxe (Cab) ?

Alfred Bongo Ondimba : Il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites, notamment la confirmation de M. Mohamed Moustahsane du Maroc en tant que président (unique) de la Confédération africaine de boxe ,qui a été élu haut la main et à l’unanimité.

Après avoir été légitimée par l’AIBA et la Cab, peut-on dire que les querelles de clocher au sein de la Fédération gabonaise de boxe vont désormais s’éteindre et que l’entité ouvre une nouvelle page ?

Alfred Bongo Ondimba : Oui, c’est une nouvelle pagne qu’on ouvre. Lorsque je suis part du Gabon, j’étais président élu, qu’on le veuille ou non. Je reviens renforcé dans ma position de président élu, mais aussi de membre du comité exécutif de CAIBA. De ce fait, il n’y a plus de polémique ! J’invite tous les acteurs du noble art gabonais à se joindre à moi, afin qu’ensemble, on puisse faire évoluer notre boxe. Se disperser n’a jamais été une stratégie profitable. On ne peut pas construire notre discipline en nous battant constamment. Il faut, à un moment, que les querelles de clocher cessent et que la paix et la sérénité guident nos actions.

L’intérêt de la boxe doit prendre le dessus, parce que les boxeurs doivent jouir de leur métier. Les ambitions égoïstes des uns et des autres ne doivent plus prendre le dessus sur ceux de notre noble art. Tous ensemble, on a la possibilité de construire cette boxe qu’on aime et qui, aujourd’hui, a besoin de tous ses bras valides. Toutes les bonnes âmes doivent rallier le bureau fédéral que je préside. Il y a la place pour toutes les compétences.

Quels sont les futurs chantiers de la Fégaboxe ?

Alfred Bongo Ondimba : Au niveau national, les différentes options retenues jusqu’à la fin de l’année qui s’approche, nous amènent à terminer l’organisation des galas, qui vont nous permettre de constituer les différentes équipes nationales. Ce qui fait énormément défaut aujourd’hui à la boxe amateur que je représente. Les Jeux olympiques sont proches et nous avons espoir d’y participer. Suit au Japon (2020), soit en France (2024).

De l’autre cité, il y a aussi la ligue nationale qui, étant en marche, va organiser ses sélections. Nous allons avoir beaucoup de visiteurs de marque, qui vont nous accompagner dans cette nouvelle aventure. Tout en remerciant tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’à présent, je tends la main aux indécis. J’ai toujours dit, sur le ring ou en dehors, il y a de la place pour tout le monde.

L’important est que l’intérêt général prime, à savoir la boxe. Nous avons de très bons boxeurs, et nous devons tout mettre en œuvre pour que ceux-ci atteignent le meilleur niveau. Notre niveau actuel n’est pas satisfaisant pour moi. Et celui-ci ne peut s’améliorer que si tous les acteurs majeurs de la boxe gabonaise travaillent ensemble et dans le même sens, en ra-menant la sérénité au sein de la Fégaboxe.

Avez-vous autre chose qui vous tient à cœur ?

Alfred Bongo Ondimba :Bien sûr ! Les dissidents ont le droit de manifester leur mécontentement ou d’user, éventuellement, de recours. Le souci ici c’est l’image du Gabon qui est ternie. Les courriers intempestifs qu’ils ont adressés à toutes les organisations (CNOG, AIBA...) ont terni sérieusement l’image du Gabon.

Notamment les courriers qu’ils ont adressés aux candidats victorieux et malheureux à l’élection de FAIM_ Cela ne fait pas sérieux. Notre souci est peut-être national et non au ni-veau international. Une image ternie est beaucoup plus difficile à redorer. Depuis le congrès de Dubaï, jusqu’à Moscou, j’ai peiné pour redorer l’image de notre pays. j’aimerais qu’ils se comportent en responsables, en ramenant les dé-bats dans notre maison, qui est la Fégaboxe.


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