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Alain Giresse : Je continu de suivre le Gabon d’un oeil personnel sympathique


Publié le 26 janvier 2012 par Arnaud MBENG Mis à jour : 11 mai 2013 à 00h50min
© D.R./SPORT241
Alain Giresse : Je continu de suivre le Gabon d’un oeil personnel sympathique

Le coach des aiglons du Mali, Alain Giresse, qui a débuté la Coupe d’Afrique des Nations sur une victoire sur la Guinée 1 à 0, retrouve avec bonheur le Gabon, un pays où il reste très populaire après avoir entraîné les Panthères avant d’être écarté malgré un bilan respectable. Interview.

Q : Comment vivez-vous le retour au Gabon ?

R : « C’est touchant de voir cette sympathie. Dès l’aéroport (de Franceville où est basée la sélection du Mali), les gens me saluaient. Ils n’arrêtaient pas de me dire »Bienvenue chez toi« . Ca fait plaisir de revenir ici, de revoir les gens. C’était agréable de vivre au Gabon, je m’y sentais bien. Certains me disaient »Il est Gabonais !« J’ai revu des gens que je connaissais, des arbitres, des gens de la Fédération... Ce n’est pas parce que j’avais un problème avec le président de la Fédération que j’ai un problème avec les gens de la Fédération. Je ne confonds pas ».

Q : Vous avez une revanche à prendre ici ?

R : « Pas du tout. Je ne vois pas les choses comme ça. Je n’ai pas besoin de ça. Il suffit de prendre mon bilan. La réalité parle pour moi. Je suis fier de ce que ce j’ai fait. J’ai la conscience tranquille. On me dit Pourquoi es-tu parti ?, je réponds mais, je ne suis pas parti. Je comptais rester+. Je me rappelle de la situation quand je suis arrivé. Il n’y avait rien. L’équipe était moribonde. Personne n’osait plus prononcer le mot Panthères... On a frôlé la Coupe du monde, on s’est qualifié pour la CAN. On a redonné du lustre et de l’éclat aux Panthères. Tant mieux. Il n’y a qu’à mesurer le travail accompli ».

Q : Avez-vous eu des contacts avec les joueurs gabonais depuis que vous êtes là ?

R : « Pourquoi seulement depuis que je suis là ? Je suis en contact permanent avec les joueurs. Je suis content pour eux qu’ils aient gagné. Je continue de suivre le Gabon d’un oeil personnel sympathique mais je ne m’en occupe plus (des choix sportifs) ».

Q : Que gardez-vous comme souvenirs du Gabon ?

R : « Malheureusement, j’ai tout vécu au Gabon. Il y a eu des moments très forts sur le plan professionnel mais aussi personnel. Il y a quand même eu un joueur décédé (en février 2008, Guy Tchingoma, d’orgine congolaise, que Giresse avait fait naturaliser). Il s’est passé beaucoup de choses (Giresse avait notamment reçu des menaces de mort après une défaite de l’équipe B). Mais j’ai aimé vivre ici. La vie est agréable, les gens sont sympathiques. Sur le plan professionnel, je garde comme meilleur souvenir la montée en puissance des Panthères ».

Q : Pour le dernier match vous jouez à Libreville...

R : « Et là je connais encore plus de monde. J’espère que les Gabonais soutiendront le Mali au nom de notre amitié ! »


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